Voici un billet de notre PDG. N’hésitez pas à lui écrire : [email protected]
À l’approche de la semaine de relâche, la pression est souvent plus forte chez les cadres et des situations d’adversité sont susceptibles d’émerger. Nous faisons tous face à des situations difficiles liées à l’insatisfaction de notre personnel, de notre clientèle interne ou externe ou à des réactions négatives. Avec les médias sociaux, l’humain s’insurge facilement pour tout et pour rien et scénarise souvent des réalités qui n’ont rien à voir avec la vérité. Comment bien exercer notre leadership dans de telles situations?
Voici quelques pistes de réflexion, à la lumière des mes expériences et de mon parcours personnel en gestion :
- L’égo : laissez-le de côté. L’égo est fait pour nous protéger nous-mêmes, de sorte qu’il peut nous nuire dans notre capacité de voir les choses globalement et d’être véritablement agile. Vous agissez d’abord pour votre organisation, pas pour vous.
- Les émotions : il peut parfois être bon d’agir avec les émotions, mais pas avant que votre raison ait analysé le tout. Si vous n’êtes pas sûr de votre réflexion, parlez de la situation avec un ou deux collègues en qui vous avez confiance et dont le jugement est pondéré. On ne regrette jamais la sobriété émotive.
- Le courage : l’humain cherche à éviter l’inconfort et le danger. L’une des façons de démontrer votre courage et d’incarner un modèle inspirant, c’est d’adopter une attitude positive.
- La transparence : soyez ouvert et honnête. La transparence doit ramener les faits objectivement tout en les analysant dans une séquence logique. Certains éléments peuvent être sensibles selon le contexte politique. En tout temps, soyez humain. Soyez bien connecté avec les gens autour de vous.
- Enjeux de nature idéologique : ces enjeux sont souvent polarisants et ne doivent pas être abordés de front, mais plutôt avec tact et nuance. Pour éviter de rompre le dialogue, évitez les escalades en vous en tenant aux valeurs de votre organisation.
- En faire suffisamment : en situation d’adversité, il faut trouver le juste équilibre entre ne pas en faire suffisamment et en faire trop. Il faut être présent et agir sans verser dans l’excès. Selon le contexte, certaines situations requièrent une présence plus accrue alors que d’autres commandent des moments d’aération.
- Un retour à la base/repenser l’approche : en situation d’adversité, le plan stratégique ou tout autre document officiel traduisant les valeurs, les intentions, les ambitions, les engagements et les limites de votre organisation sont utiles. Quelques phrases clés sous forme interrogative peuvent aider à dénouer une situation. Je pense, entre autres, à ceci : « Pensez-vous que nous avions véritablement l’intention de… » ou « Vous est-il venu à l’esprit que pour assurer l’équité…» ou encore; « Si nous n’avions pas agi de telle façon, que ce serait-il passé? ».
Bien que vous puissiez vous sentir momentanément terrassé par une période ou une tâche complexe, ne perdez jamais de vue que l’adversité intellectuelle est très profitable à votre développement professionnel. Voilà donc quelques idées qui, en cette période de l’année, trouveront peut-être un écho dans votre leadership.
Jean-François Parent, PDG
